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  • Hommes & Nature


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  • Dessin d’un des enfants scolarisés
    par Objectif Brousse….


    par Danièle Antoniotti,

    Février 2009.



    Pendant que nous mangeons, buvons, rions, jouissons, des enfants dessinent….

    Ils ne sont pas si loin de notre havre de paix personnel pourtant, et ils dessinent…

    Pas de dessins de châteaux avec des princesses portant de jolies couronnes non…

    Ils dessinent ce qu’ils vivent quotidiennement.

    ils n’imagent pas les histoires de fées qu’on leur raconte non…

    Ils dessinent le réel, leur réel..

    l’imagination ? ils en ont… mais ils n’ont pas le temps d’imaginer un monde beau et magique,

    ils ont juste le temps de survivre, le temps de fuir en laissant leurs parents morts assassinés.

     

    Ce n’est pas pour culpabiliser qui que ce soit, que ces dessins sont là, non… mais, juste pour que l’on sache que cela existe, qu’à la minute où vous êtes assis là à réfléchir, des hommes, des enfants souffrent et la nature se meurt.

    et oui c’est la vie… leur vie dirons-nous…

     

    Ces dessins sont là pour que l’on ne puisse pas oublier qu’il y a des hommes et des femmes qui se battent pour sauver ces enfants. Et pour sauver ces enfants il faut aider ces Hommes et ces Femmes qui mettent tout ce qu’ils ont dans leur tripes pour accomplir leur mission.

    Même si parfois ils et elles sont obligés involontairement de les vider ces tripes, à cause du spectacle vivant représentatif des dessins de ces enfants...

     

    Ils travaillent dans l’ombre de cette jungle épaisse, moite, sombre mais parsemée de jolies petites touches de couleurs sur cette nature … Une belle couleur rouge carmin, celle du sang. Une couleur qui a cette odeur persistante et pénétrante, une odeur qu’on n’oublie pas et qu’ils ramènent dans leurs bagages de broussard.

     

    Et quand ces Hommes et ces  Femmes que personne ne connaît (car ils n’ont pas les moyens ou les relations nécessaires pour se faire connaître) rentrent chez eux épuisés mais heureux d’avoir pu sauver, scolariser quelques enfants ou sauver des gorilles de montagne qui sont en train de disparaître et bien… on les félicite, on est un peu ému par ces belles photos de gorilles et choqués par ces dessins d’enfants certes…. un moment… petit moment…juste le temps de passer devant l’affichette maladroitement collée sur un mur, avec le nom de l’association. Juste un regard sur le chemin pour aller chercher son pain.

     

    Et on est chez le boulanger, on achète sa baguette ou bien son pain à la farine complète bio et après son magazine.

    Ensuite on va au rendez-vous prévu pour boire un pot ou deux avec ses amis.

    Mais comme il est bon d’être entre amis, le temps passe,  il est un peu tard et on a faim donc on mange sur place et puis des fois il est beaucoup trop tard et on est un peu embrumé par cette soirée sympa donc on prends un taxi.

    Et le matin on se réveille un peu fatigué, on lit le magasine acheté la veille en mangeant sa tartine de pain à la farine complète bio.

     

    Combien coûte une journée ordinaire pour certain ? beaucoup plus cher qu’une vie de l’un de ces enfants. Et pourtant leur vie n’a pas de prix, surtout pas le prix d’un pain bio ou d’une baguette.

     

    Alors, si chacun d’entre nous, donnait la valeur du prix d’un pain bio ou d’une baguette on pourrait nourrir des tas d’enfants.

    Si chaque personne dans ce monde évitait de boire un verre avec ces potes une fois de temps en temps et donnait le prix de ce verre pour ces enfants et bien ils pourraient peut-être  leur éviter de voir leurs parents mourir.

     

    Non, ce n’est pas de la manipulation d’émotion que je vous fais, c’est une constatation et une triste constatation.

    On ne peut pas sauver tous les malheureux de la terre certes mais on peut en sauver quelques uns. en aidant les associations qui risquent leur propre vie.

    J’en connais une… « Objectif Brousse ».

     

    Et si tous les habitants d’un seul arrondissement de Paris donnaient ne serait-ce que le prix d’une simple baguette ? combien d’enfants continueraient à sourire en regardant leur parents guérir de leurs blessures à l’abri d’une tente où ils seraient soignés grâce aux dons du prix d’une baguette ?

     

    Les soins, la tente, des vies sauvées, pour le prix d’une baguette de pain…

     

    Alors, songez à ça… lorsque vous beurrerez votre tartine et bien… peut être avalerez-vous sans le savoir un bout de vie, un morceau de toile de tente, des pansements…

     

    ne vous étouffez pas… mangez lentement.

                                                               

     

     

     

     

     

     

     

     


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